**La pandémie actuelle qui frappe de plein fouet le monde, mais aussi le Canada nous rappelle sauvagement notre fragilité et notre impuissance face au monde qui nous entoure et que nous nous plaisons à croire domestiqué par les forces créatrices de la civilisation humaine. Toutefois il serait contreproductif de penser que devant cette visible impuissance il faut baisser les bras et simplement regarder le chaos et la mort approcher.**
Des gestes concrets peuvent être posés et plusieurs gouvernements partout sur le globe gèrent la crise de façon exemplaire. Taiwan que l’on pensait condamnée à l’avance surprend avec un nombre restreint de cas et un seul mort au moment d’écrire ces lignes. C’est très peu considérant sa proximité avec la Chine, foyer de l’épidémie et les nombreux touristes provenant ou allant régulièrement en Chine continentale. Une autre nation faisant un bon travail entourant la pandémie serait le Québec. Mesures claires, strictes et efficaces très rapidement dans la courbe de propagation, mais aussi des points de presse réguliers qui rassurent un peu comme à l’époque de la crise du verglas. François Legault s’est clairement donné comme mission d’enrayer la propagation du virus le plus rapidement possible et de protéger ses concitoyens avec tous les moyens à sa disposition. Il agit en leader et certains auront fait la comparaison, en bon père de famille. Hélas, monsieur Legault aussi compétent soit-il, ne détient pas tous les pouvoirs au Québec en raison du système fédéral et de la présence du Québec dans le Canada. Il se retrouve à devoir quémander la fermeture des frontières ou un resserrement de ces dernières à son homologue Justin Trudeau qui pour le moment s’y refuse et semble totalement dépassé par la crise. Trudeau est pourtant de ceux touchés de plein fouet par la maladie. Sa femme, madame Grégoire, est atteinte du virus et selon toute vraisemblance s’en sort bien heureusement. On pourrait donc s’attendre à une réaction rapide, à un travail de communication et de concertation avec les provinces pour s’assurer d’une lutte efficace contre un virus qui se propage extrêmement rapidement, mais on assiste plutôt à un festival des contradictions et des conflits. Les premiers ministres agissent rapidement et avec vigueur et demandent des mesures importantes venant du fédéral pour que les efforts provinciaux ne soient pas sapés par l’arrivée de visiteurs ou de citoyens en retour de voyage imprudent ou insouciant. De l’autre côté, Trudeau fige. Il semble incapable de se décider ou d’asseoir son autorité sur le pays. Il ressemble à un homme dépassé par les événements et qui n’est pas dans la bonne chaise. C’est le même Trudeau que nous avons pu voir pendant les blocus autochtones et c’est le même Trudeau que nous verrons à chaque crise majeure, car c’est ce que Trudeau est comme personne. Dans la vie, il y a les leaders et les autres. Trudeau fait partie des autres et ses actions parlent mille fois plus fort que ses beaux discours. Sa décision de laisser les frontières ouvertes à tous comme elles le sont actuellement est presque inexplicable lorsque l’on voit des pays membres de la zone Schengen fermer leurs frontières. Elle semble relever d’un aveuglement idéologique que l’on ne saurait tolérer en temps de crise ou alors d’un désir malsain de ne pas vouloir déplaire et prendre les décisions difficiles. Par son incapacité à prendre les décisions nécessaires, aussi difficiles soient-elles, Trudeau se rend coupable de haute trahison. Par ses décisions irresponsables allant à l’encontre du leadership provincial, le premier ministre du Canada se rend coupable de négligence et pourrait coûter la vie à plusieurs milliers de Canadiens. Lorsque cette crise sera terminée, car elle se terminera un jour, nous pourrons remercier François Legault et son équipe, notre personnel de la santé et tous les citoyens qui auront fait leur juste part. Nous devrons aussi nous souvenir de la faiblesse du gouvernement fédéral et de son incompétence et remettre en question l’idée de la république de banane québécoise incapable de gérer la moindre chose. Demandez-vous intérieurement et à vos proches et amis en ce moment : préféreriez-vous que ce soit le Québec qui gère ses frontières en ce moment et ses aéroports? Faites-vous encore plus confiance au Canada pour gérer les crises que le Québec? Personnellement cette crise a fait plusieurs choses que je pensais impossibles. Elle m’a encore plus convaincu que le Québec serait mieux à même de se gouverner sans le Canada et elle m’a encore plus convaincu que Justin Trudeau n’est pas un leader et que l’histoire se souviendra de lui comme un dirigeant faible qui n’aura jamais vraiment su être à la hauteur et ce peut importe le sujet.