La transcendance des idées

**Il existe peu de choses aussi puissantes qu’une idée, qu’un concept. Les objets, les individus et le réel en général se dégradent au fil du temps jusqu’à disparaître. L’homme le plus puissant n’en demeure pas moins mortel, l’objet le plus solide n’en demeure pas moins vulnérable au temps et aux éléments, mais les idées demeurent.**

En parlant d’idée puissante et transcendante, mais surtout résistant au temps, difficile de trouver un meilleur exemple que le concept, l’idée de la liberté. Sa définition varie d’un individu à l’autre, mais tous ont une vision personnelle de la liberté. Même les enfants en bas âge finiront par répliquer à leurs parents qu’ils ont le droit de faire x ou y. La liberté semble donc être une idée naturelle à l’Homme et fondamentale à son existence et son épanouissement.

Il ne faut donc pas être surpris lorsqu’une partie non négligeable de la population hausse le ton, prend la rue lorsque le gouvernement réduit considérablement la définition convenue de la liberté de ses citoyens. Il ne faut pas être surpris lorsqu’un parti politique voit ses appuis augmenter considérablement lorsqu’il dénonce ce que ces gens jugent être des restrictions injustes et trop sévères de leurs libertés.

Plusieurs me demandent pourquoi le Parti Conservateur du Québec séduit les gens et m’a séduit et je tente aujourd’hui de répondre à ces questions.

#### Pourquoi le PCQ séduit les gens?
Le parti d’Éric Duhaime est en croissance rapide. Qu’on aime ou qu’on déteste, le PCQ est passé de parti marginal à un aspirant sérieux pour plusieurs sièges au parlement. Cette croissance s’explique par un message clair, par des idées transcendantes. Le PCQ ne fait pas vraiment dans le marketing politique moderne. La plupart des idées dans le programme du parti tirent leur existence de l’idée fondamentale sur laquelle le parti assoit ses fondations : la liberté.

Que ce soit en santé, en éducation où en transport, le mot d’ordre dans le programme est qu’il faut donner le choix aux Québécois, qu’il faut sortir les services d’un carcan dirigiste opéré par des fonctionnaires obscurs et trop puissants.
Même la proposition de baisse d’impôt s’inscrit dans cette idée. Le parti veut redonner l’argent aux citoyens parce qu’il juge que ces derniers sont plus efficaces à augmenter leur bonheur et leur qualité de vie en prenant leurs propres décisions avec leur argent.

Est-ce que tous les électeurs comprennent ce que je viens de vous dire? Non, bien que certains le comprennent, la plupart ne font que le ressentir. C’est là que la puissance de l’idée entre en jeu, car même si le citoyen ne comprend pas toutes les ramifications des propositions du parti, il ressent cette ligne directrice. Les Québécois ne sont pas dupes, ils se rendent compte que l’État les prend par la main continuellement et qu’il occupe une place immense dans leur vie, mais ils sont nés dans cet environnement, ils ont grandi et appris que ce modèle dans lequel il vivait était leur modèle et que c’était un fichu de bon modèle. On leur a toujours dit que leur modèle était plus équitable, qu’ils avaient plus de services, etc.

Sauf que la pandémie a donné le coup de pied dans la porte qui tenait la structure en place et maintenant le toit coule, les murs s’affaissent et l’illusion, le « rêve » s’effondre.

Au grand bonheur du PCQ et d’Éric Duhaime, l’adversaire est un gouvernement arrogant, suffisant au possible. Son slogan « continuons » démontre d’ailleurs qu’il n’y a pas plus aveugle qu’une personne refusant de voir. À l’image des violonistes sur le Titanic, les candidats caquistes continuent de jouer le même refrain « modèle québécois en b mineur » malgré le fait que tout s’écroule autour d’eux, que le chef d’orchestre gesticule n’importe quoi et que pour plusieurs, l’instrument n’est pas accordé.

#### Pourquoi j’ai choisi le PCQ?
Si j’ai quitté le Parti Québécois pour me joindre au PCQ lors de la dernière année c’est parce que ma vision de l’indépendance et de la liberté des Québécois de cadrait plus avec le projet indépendantiste. J’ai dénoncé à de nombreuses reprises que le mouvement indépendantiste est plus préoccupé à augmenter le pouvoir de l’État du Québec sur ses citoyens que la liberté des citoyens québécois face à l’État fédéral.

Plus simplement, les indépendantistes sont contre les restrictions sur les libertés des Québécois parce qu’elles viennent d’Ottawa et pas d’eux. On se retrouve donc avec un mouvement indépendantiste scandant « vive le Québec libre », mais ne se souciant pas vraiment de la liberté des citoyens dans ledit Québec. Plusieurs méprisent ouvertement les Québécois en disant qu’il faut les éduquer à l’indépendance, une phrase qui m’a toujours profondément irrité.

Ainsi, le PQ veut un pays pour l’environnement, pour le français, pour la culture. Des objectifs nobles j’en conviens, mais c’est pervertir l’indépendance à des fins politiques. L’indépendance en elle-même, par sa nature, doit être désirable sans être maquillée. Toutefois, le PQ s’est tellement toujours impliqué dans la vie des citoyens, a tellement toujours voulu décider de ce que les Québécois allaient pouvoir faire de leur vie que de présenter l’indépendance sous cet angle aurait été incohérent et dévastateur pour leurs plans de gouvernance.

Le PCQ propose l’inverse. Il dit clairement qu’il veut me donner le choix, qu’il veut me rendre autonome comme citoyen, comme consommateur et qu’il ne veut pas me materner. Le PCQ, par sa plateforme, s’il était élu me rendrait plus indépendant, plus libre qu’un Québec indépendant construit par des péquistes ne le ferait. C’est pour ça que j’ai choisi le PCQ. Parce que c’est le seul parti qui ne me voit pas comme une propriété de l’État, comme un guichet automatique utile et désirable une fois aux quatre ans, mais bien comme un citoyen libre et mieux en mesure de prendre les décisions pour améliorer ma vie qu’un fonctionnaire dans une tour en béton à Québec.

Le slogan dit tout : libre chez nous

Peu importe le chez nous.

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